Comme vous le savez déjà si vous êtes entrés dans ma cave, j’ai choisi de la spécialiser en vins bio, biody et naturels. Pourquoi ? Parce qu’il me semble aussi important de préserver notre terre que d’être en bonne santé… et puis, les vins ‘propres’ ont du goût, de la personnalité, une histoire…
Dans ce premier article, je vais donc expliquer les principales différences entre les diverses certifications et aborder le fameux sujet de l’utilisation du soufre dans le vin. Des articles plus complets suivront ! 😉
Quelle différence entre biologique, biodynamique et nature ?
Les productions des vins en bio et en biodynamie suivent des cahiers des charges bien définis précisant les techniques de viticulture et de vinification autorisées incluant bien évidemment la liste des intrants tolérés.
Les vins en bio et en biody sont facilement identifiables grâce aux labels présents sur leurs étiquettes.
Les labels bio les plus répandus sont le label Bio européen et le label AB. Il existe également des labels bio de « l’opposition » : Nature & Progrès et Biocohérence. Nature et Progrès étant le seul label réservé au « vin bio ».
La biodynamie quant à elle regroupe 2 certifications : Demeter et Biodyvin.
Si tout le monde semble aujourd’hui familier avec le bio et ses logos puisque généralisé dans toute l’agriculture, la biodynamie reste encore mystérieuse pour nombre d’entre nous. Les cahiers des charges (Demeter et Biodyvin) pour la production de vins en biodynamie sont bien plus restrictifs que ceux utilisés en bio. Pour qu’un vin soit labellisé biodynamique, il se doit donc d’être auparavant bio.
Les vins dits naturels ou nature, eux, ne font l’objet d’aucune certification. Il n’existe d’ailleurs aucune définition officielle pour les vins naturels.
Certains vignerons se revendiquant comme ‘nature’ ont toutefois décidé d’adhérer à des cahiers des charges précis comme ceux de l’AVN (Association des vins naturels) et SAINS (sans aucun intrant ni sulfites).
Malgré la recrudescence des vins en bio et en biodynamie, rappelons néanmoins qu’environ 90% du vignoble français reste conduit de manière conventionnelle ou non labellisée.
Le soufre dans le vin
Contrairement aux idées préconçues, un vin nature ou naturel n’est pas par définition un vin sans soufre. La réciproque n’est pas vraie non plus. Les vins naturels contiennent pour la plupart un ajout de soufre à la mise en bouteille, qui reste certes très limité mais il existe aussi des vins sans soufre ajouté qui ne résultent ni d’une viticulture biologique ni d’une vinification ‘propre’.
Selon les certifications/labels, les proportions de soufre utilisé et autorisé varient considérablement. Pour les rouges par exemple, le règlement CE (bio européen) autorise 160mg, Nature et Progrès : 70mg/l, Biodyvin : 80mg/l, Demeter : 70mg/l et la charte de l’AVN : 30mg/l.
Des vignerons passionnés
Qu’ils soient en bio, en biodynamie ou en ‘nature’, une chose est certaine, chez tous nos vignerons, c’est la passion qui parle avant tout. Cet amour de la terre, de la vigne, du raisin. Aux petits soins à chaque étape, de la récolte à la mise en bouteille. Derrière chaque vin, il y a une histoire. Et chaque création est une nouvelle aventure que nous sommes heureux de partager avec vous.